· Si ça gaze bien mardi prochain nous pourrons être de retour ici et atteindre Béchar à la fin du mois et arriver enfin à Oran vers le 15 Mars, on aurait ainsi tout terminé un mois à l'avance et sûrement que le commandant serait content. Maintenant la mission devient sérieuse et on va employer aux grands mots les grands remèdes, c'est à dire qu'il faut que ça marche ou laisser tout sur le carreau et de ne pas s'attarder par suite d'une panne de l'un de nous. Tout d'abord dans chaque groupe obligation absolue à chaque pilote de suivre le chef de groupe et de ne pas s'éloigner hors de vue et si un appareil a une panne assez sérieuse on y mettra le feu, ce sera 80.000 balles de fichu en l'air mais c'est la consigne, il ne faut pas s'attendre l'un l'autre, sans cela on ne rentrerait peut-être plus. Jusqu'ici tout a bien marché et il faut espérer que ça va continuer et que nos "coucous" nous ramèneront à La Sénia, mais ils pourront aller au Parc, au démontage, car à part le grand nombre d'heures de vol ils ont pris certains jours de belles secousses, surtout la semaine dernière à Adrar ou nous avons eu pendant 8 jours un simoun effroyable; c'est ce qui sera je crois mon plus beau souvenir du désert, il faut les avoir vu ces vents de sable pour savoir ce que c'est; lorsque ça a cessé on ne se croirait plus au même endroit tant tout a changé, de véritables montagnes de sable se forment et se déforment. |
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